Le numérique au service du développement des compétences et de la qualité de vie au travail

Dans un contexte de digitalisation, de transformation des métiers et de la valeur Travail, le numérique apparaît aujourd’hui comme un outil indispensable au service du développement des compétences et de la qualité de vie au travail. Mais comment l’utiliser ? Jeudi 29 novembre, lors du dernier petit déjeuner RSE de l’année, Virginie Désert-Beurton, dirigeante de Valeurs&Co, a apporté des éclairages aux entreprises présentes. Echanges de pratiques et pistes de réflexion étaient au rendez-vous.

 

Le numérique au service du développement des compétences

 

En matière de formation et d’apprentissage, le numérique se veut facilitant. Ainsi, le savoir de l’entreprise peut s’organiser grâce à des outils de knowledge management. Des dispositifs au service de la montée en compétences tels que l’e-learning et la réalité augmentée et virtuelle ont aussi déjà fait leurs preuves. Le serious game permet, quant à lui, d’introduire du jeu dans les parcours d’apprentissage. Son côté ludique favorise la participation des collaborateur.trice.s et permet de jouer sur leurs émotions.

Tous ces outils que nous utilisons déjà ou très bientôt doivent être mixés afin de s’adapter à tous les profils au sein de l’organisation. Car si l’ensemble de l’entreprise réalise le même test pour mesurer la maturité numérique des collaborateur.trice.s, les formations doivent se marier avec les différents métiers et niveaux des utilisateurs.

Le numérique représente également une aide à l’évaluation des compétences. Il est capable de capter les savoirs et compétences développés par les salarié.e.s en dehors de leurs missions initiales et de faire émerger un vrai panel d’atouts et de compétences disponibles dans l’entreprise.

Toutefois, Virginie Désert-Beurton nous alerte sur la question de l’utilisation des différents outils et logiciels dans ce processus d’évaluation. La limite reposerait sur la conception de l’algorithme. Il est en effet pensé, écrit et codé par des humains; des biais sont donc intégrés dès sa création. D’où une attention très particulière à porter sur les indicateurs de référence insérés dans l’outil.

L’intervention de Virginie se poursuit en abordant le lien entre la gestion des talents, leur détection et le numérique. Celui-ci sert par ailleurs à la mobilité et la gestion des carrières à travers la visualisation des parcours internes, au télétravail ou au nomadisme.

 

Numérique et qualité de vie au travail

 

Grand enjeu du monde du travail, la qualité de vie au travail repose sur des caractéristiques objectives et sur la perception de chacun. Il est utile d’avoir recours aux outils numériques afin d’agir sur la circulation de l’information, les conditions de travail, le relationnel, l’équilibre entre vies professionnelle et personnelle ou encore l’organisation du travail.

Avec des objectifs propres (échanger, maximiser la veille, stimuler la créativité …), de nombreuses entreprises se structurent autour d’un Réseau Social d’Entreprise. Outil au service de la QVT, il s’avère toutefois inefficace s’il n’a pas été correctement pensé, si les salarié.e.s n’ont pas été impliqué.e.s dans sa conception et/ou s’ils ne sont pas accompagné.e.s dans le changement. Sa mise en place nécessite ainsi une réflexion profonde et collective ainsi qu’un accompagnement afin qu’il ne se superpose pas aux outils déjà existants et qu’il puisse servir son objectif premier.

« Comment mettre le numérique au service du développement des compétences et de la qualité de vie au travail ? »

Le numérique, responsable et facilitateur de la transformation digitale

 

Dans les années à venir, l’impact des technologies numériques sur le travail dépendra de la faculté des collaborateur.trice.s à intégrer les compétences requises et de l’efficacité des systèmes de formation et d’accompagnement. Le numérique se diffuse à l’ensemble de l’économie et des fonctions de l’entreprise et son système ne marchera que s’il est collectivement porté par tous.

« Le numérique est un outil permettant d’inventer de nouveaux modèles productifs et organisationnels. Charge à nous de les identifier et de tendre vers ceux qui nous semblent collectivement préférables. »

La Fabrique (Numérique et emploi : Quel bilan ?)

 

Merci à la WISE’Factory d’avoir accueilli ce rendez-vous.